Les métavers génèrent autant de risques que d’opportunités… Finalement, ne seraient-ils pas qu’un medium incontournable de plus pour générer des opportunités marchandes ?
Métavers et risques économiques
Oui, on va vous « vendre » les métavers
Et pour être précise, on vous les a déjà vendus… Vous êtes décideur ? Vous occupez un emploi dans le marketing ? L’IT ? Les RH ? Préparez-vous et prévoyez d’ores et déjà les budgets pour accompagner cette nouvelle transition numérique !
L’ensemble des acteurs des filières numériques, du gaming et de la 3D sont en train de s’organiser pour tirer parti de cette nouvelle révolution annoncée. Facebook est récemment devenu Meta… Le choix n’existe déjà plus. Nous n’allons pas nous mentir : oui, l’opportunité financière a créé l’injonction, on va donc vous « vendre » les métavers comme LA solution à bon nombre de vos besoins.
Et ça a déjà commencé :
Et c’est vrai, il y a de vraies opportunités. Nous l’avons-vu dans l’article de cette série dédié aux opportunités, il en existe bon nombre… Les métavers transcendent les contraintes physiques et permettent de créer de véritables univers de marque (au sens propre, comme au figuré).
La menace principale, pour les entreprises, est toujours la même : s’adapter, au risque de disparaître…
Seront-ils bientôt là ?
Techniquement, les métavers sont déjà là depuis plus d’une dizaine d’années ! La technologie est déjà suffisamment mature pour proposer des métavers « simples ». Le Métavers proposé récemment par Meta reste, si ce n’est de la SF, de l’anticipation.
Les enjeux seront sans doute trop importants pour que les marchés attendent la maturité promise par Meta ou Mesh (que nous avions abordé cet été dans notre étude sur le Data Marketing) : ils seront déployés sans VR, en réalité mixte peut-être, mais cela n’est pas indispensable.
Ils peuvent déjà se concrétiser avec les technologies actuelles. En générant des capitaux, ils pourront s’auto-financer et évoluer progressivement vers des expériences plus immersives, plus denses et plus réalistes, en agrégeant progressivement de nouvelles fonctionnalités. Si ils n’apparaissent pas courant 2022, il y a fort à parier que des métavers seront d’ores et déjà déployés d’ici 2023.
Marketeurs, votre univers de marque est-il prêt ?
Nous évoquons régulièrement la question de l’identité : elle va devenir centrale dans le métavers et revêtir de nouvelles dimensions !
Sans compter la disparition des cookies annoncés pour la fin 2023. Pour que les individus vous confient leurs données, la confiance est de mise. Au-delà de la RSE, les identités fortes et vertueuses seront plébiscités.
Et pour construire les métavers, il n’est plus seulement question d’identité de marque, mais d’univers de marque qui seront à construire dans les métavers (au sens propre, comme nous l’avons expliqué plus haut).
Sans une identité forte et déjà bien ancrée dans l’esprit du public, les risques de proposer un univers non reconnu ou qui ne correspond pas à sa marque est bien présent. Pour l’heure, il est simplement question de se préparer, car d’autres aspects entrent en jeu…
Métavers : risques sociétaux et environnementaux
Une société fragilisée par les métavers ?
Il existe aussi des risques pour les marques qui plébisciteraient trop vite les métavers…
Nous l’aborderons dans le prochain article consacré aux menaces sociétales des métavers : une partie de la population est en défiance et/ou ne veut pas de ces modèles !
Les responsabilités des entreprises pourraient également être remises en question au regard des impacts potentiels des métavers sur la dimension sociale : isolement physique, biais cognitifs, évolution de nos capacités de discernement entre virtuel / réel, égalité entre les populations y ayant accès ou non, etc.
Il existe donc des risques de dissonances entre les valeurs véhiculées par les entreprises et les hypothétiques impacts des métavers.
Une pollution massive de plus ?
Dans le prolongement des risques sociétaux, les métavers sont aussi interrogés sur leurs impacts écologiques. Quelles ressources physiques seront nécessaires pour construire le matériel adéquat à la navigation dans les métavers ? Quelles infrastructures techniques et quel volume d’énergie devrons-nous engager pour des métavers moyens ? Et comment vont évoluer ces besoins dans le temps ?
Ces questions ont encore du mal à trouver des réponses précises. Certains parlent déjà de gouffres énergétiques comme nous l’avons évoqué dans notre article dédié à cet aspect.
Alors que les marques s’affirment sur les enjeux écologiques et se réinventent pour répondre aux urgences climatiques, on pourrait s’étonner de l’émergence de ces nouvelles technologies. Et pourtant…
Une opportunité pour éviter les crises ?
Oui et non… Évidemment, le virtuel permet de maîtriser toute sa chaîne de production avec un minimum de matériel et d’experts. La logistique, les gestions de stocks, les chaîne de production disparaissent.
Cependant, d’autres pénuries pourraient impacter l’économie virtuelle, et notamment celles liées à l’accès et à la distribution d’énergie. Et dans un environnement plus imprévisible, avec des dérèglements climatiques, ces crises sont plus que probables, comme nous avons pu le voir l’hiver dernier aux États-Unis.