Voici quelques éléments pour mieux comprendre les nouveaux possibles des métavers, vus sous le prisme économique. Les métavers promettent de nouvelles opportunités et de nouvelles expériences immersives. Oui, mais quels cas d’usages sont d’ores et déjà envisageables pour les marques ? Nous vous proposons quelques applications concrètes pour préparer votre marque à l’arrivée des métavers.

Métavers : une nouvelle économie « sans limite »

Appréhender les modèles possibles

Les business modèles possibles pour les métavers, eux-mêmes, sont déjà très nombreux.

L’exemple de Second Life, de Roblox ou de Minecraft pourraient nous inciter à croire que ces métavers seront co-construits. Il y serait possible de personnaliser son environnement et de créer un univers, et ainsi, de monétiser ses propres créations. Mais si la tendance actuelle est à la co-construction, certains métavers pourraient privilégier d’autres modèles.

Certains géants pourraient décider de maîtriser l’ensemble des paramètres de leurs métavers. Les entreprises et les particuliers pourraient donc accéder à des modules « clé-en-main » et gratuits et à d’autres « sur-mesure ».

Mais pour l’heure, aucune certitude. Avec les annonces de Meta, par exemple, nous pourrions être embarqués dans d’autres modèles.

Et bien entendu, les modèles évoqués ci-dessus pourraient être successifs, croisés ou imbriqués dans différents métavers.

Et pour les marchés dans les métavers ?

Allons-nous reproduire les schémas que nous connaissons dans le monde physique ? C’est probable, étant donné la raison d’être des métavers d’abord : une opportunité économique. La différence ? A priori, aucune limite de production, aucun frein lié aux matières premières, au fret ou à la logistique. Un skin pour avatar pourrait ainsi être créé à des milliards d’exemplaires et dans des millions de couleurs.

Néanmoins, à la différence du monde physique, pas d’usure des vêtements (sauf une approche un peu perverse dans le business model). Si ces métavers atteignent leur objectif et deviennent des prolongements de nos vies sociales et professionnelles, beaucoup d’utilisateurs trouveront un intérêt à acheter quantité d’objets « superflus » au sein de ces nouvelles mégalopoles. Et vus les enjeux et les opportunités économiques, les parties-prenantes pousseront à la surconsommation, sauf limitations particulières / règlementations.

Faut-il s’attendre à des spéculations ?

La spéculation sur les skins existe déjà, les pièces rares ou griffées s’arrachent à prix d’or. Certaines maisons multiplient les créations virtuelles, à l’instar de Louis Vuitton.

Dans le métavers, l’approche sera la même pour l’ensemble des objets. Pour le secteur de l’immobilier par exemple, au sein d’un métavers basé sur la co-construction, nous pourrions imaginer des entreprises spécialisées dans l’architecture et/ou dans le design, avec de l’achat et de la location d’espaces / de bureaux virtuels (et de la spéculation, bien entendu !).
Tout est encore possible !

Opportunités des métavers : les cas d’usage envisageables dès aujourd’hui

Maîtriser son ROI et la supply chain

Dans le monde, tel que nous le connaissons actuellement, les marques pourraient générer de nouvelles créations virtuelles et mesurer leur popularité avant de lancer une production physique des pièces et produits les plus plébiscités.

À l’heure des pénuries à répétition, des augmentations des coûts des matières premières ou du fret, c’est une aubaine pour les marques ! Et une opportunité supplémentaire pour limiter les erreurs, optimiser son ROI et maîtriser la chaîne de production.

Développer l’identité des marques

Les métavers permettent de concevoir une identité de marque plus globale : la construction d’univers virtuels complets.

L’identité sera donc probablement un point clé dans la façon d’appréhender les métavers. La dimension virtuelle permettra d’imaginer de nouvelles incarnations de la marque. Les assistants virtuels ou les personal shoppers pourront être « exclusifs » et devenir de véritables égéries. Dans notre étude Data Marketing, nous évoquions le phénomène des influenceurs virtuels et des synergies possibles avec les nouveaux moteurs 3D globalement issus du gaming (et notamment, nous donnions l’exemple d’Unreal Engine avec les Meta Humans d’Epic Games, qui prépare d’ailleurs le déploiement de son propre métavers).

Cette étude présente aussi des cas d’usages qui permettent de s’affranchir de paramètres non maîtrisés, liés à l’image. Nous donnions l’exemple de Justin, incarnation d’Apple se parodiant ensuite pour encourager l’achat de PC pour Intel…

Justin pour Apple
Justin pour Intel


Des personnages virtuels permettraient donc une exclusivité (personnage unique) et une meilleure gestion des droits (pas de droit à l’image à priori). Pour aller encore plus loin, les marques pourraient personnaliser les incarnations en fonction de paramètres particuliers (langue parlée / zone géographique, culture, préférences, etc.), avec des coûts maîtrisés et les droits limités (VS des personnes physiques).

Tout au long du parcours d’achat, un même personnage pourra être visible en réalité mixte (réalité augmentée et/ou réalité virtuelle), accessible au sein d’un espace de marque d’un métavers, présenter des contenus de marque (vlog, par exemple), être intégré à des publicités personnalisées, etc.

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